Lucien Poignant (Chambéry 1905- Lyon 1941)

L’un des plus grands peintres de la région, il est révélé par son professeur de dessin Marcel Mergier (1884-1974) dès le lycée. Ce dernier lui persuade de continuer dans cette voie. La peinture est sa passion et il arrive à en vivre. A seulement 19 ans il fait sa première exposition à Saint-Etienne, c’est un véritable succès. Il continua les expositions dans d’autres villes françaises telles que Paris, Lyon, Marseille et bien autres. Il présente ses œuvres même à l’étranger : Angleterre, Suisse, Belgique et Australie… A chaque fois c’est toujours la même effervescence. La principale technique employée par l’artiste est le couteau, ce qui valorise les effets de reliefs, on remarque assez régulièrement dans ses réalisations les mêmes coloris : le violet, le mauve, le bleu. Il entretient une amitié avec Joseph Communal (1876-1962), qui lui a appris la technique du couteau, mais aussi avec Jean Bugnard (1880-1974) et Francis Cariffa (1890-1975). Il a pour seule et unique élève son épouse Nancie Poignant (nom de jeune fille Belle). Il décède à seulement 36 ans et laisse derrière lui plus de 2500 toiles.

Joseph Communal (1876-1962)

Ce natif des Bauges est un véritable autodidacte. Ses sorties de randonnées sont sa principale source d’inspiration : le Mont Blanc, la Vanoise, la Maurienne mais aussi des paysages de plaine tels que les villages de Saint-Baldophe, Montagnole, Myans ou encore les lacs du Bourget et d’Aiguebelette, ainsi que le Granier et le Nivolet. Il est le représentant du mouvement impressionniste face à la montagne. On peut lui ajouter la réalisation de peinture à l’huile « de composition florale ». Il utilise exclusivement la technique de la peinture au couteau, sa peinture est moins épaisse contrairement à celle de Lucien Poignant, il fait de larges aplats ce qui laisse apparaître parfois le support. En 1902 il est membre de L’Union artistique de la Savoie et en devient le président en 1946. Pendant la première guerre mondiale il est mobilisé, il est peintre soldat : il peint les tranchées, les bombardements … En 1920, il part au Maroc où il réalise de nombreuses œuvres représentants les montagnes de l’Atlas, des vues de Marrakech… Il est considéré aujourd’hui comme « Le peintre » savoyard de la montagne.

Ange Abrate (1900-1985)

D’origine italienne et issu d’une famille pauvre, ses parents immigrent à Marseille, il n’a alors que 8 ans. Il se forme à l’art de la peinture grâce aux livres, car bien que ses instituteurs aient remarqué son talent, il n’eut aucun maître. A 16 ans, il retourne à Turin et se prend de passion pour les montagnes alpines. C’est à l’âge de 24 ans qu’il fait sa première exposition à Turin et c’est un véritable succès. Il devient guide de haute montagne à Chamonix et à Courmayeur. Lors de certaines sorties avec ses compagnons de cordée, Ange Abrate n’hésite pas à emporter avec lui quelque plaques de contreplaqués et sa palette de peinture déjà préparée la veille. Dès que ses amis font une halte, il se met à peindre profitant des paysages de haute montagne parfois dans des conditions périlleuses (lors de températures négatives). Il utilise la technique de la peinture au couteau sauf pour le ciel qui est exécuté au pinceau (il n’utilise jamais la peinture en tube). Il peint par touches serrées et rapides, ses œuvres extrêmement lumineuses. Il est lié d’amitié avec Joseph Communal et Francis Cariffa.

Marcel Mergier (1884-1974)

Dit « Barbapoux », surnom donné par ses élèves, dont il est le professeur de dessin depuis 1921 à Chambéry, Marcel Mergier se consacre aux portraits où il excelle puis il se tourne vers le paysage.  Il réalise rarement de grand format et préfère travailler l’huile sur carton plutôt que les planches de contreplaquées. Il aime contempler les paysages  (le Lac du Bourget, le Granier, le Nivolet…) mais aussi les villages de la Savoie (Saint Jean d’Arvey, Beaufort sur Doron, Planvillard…) qui sont des endroits idéals pour planter son chevalet. Il est l’ami de Francis Cariffa, Elie Dechelle : Ils sont membres de l’Association des Peintres de montagne. Il a su déceler le talent de Lucien Poignant dont il a été le professeur.

Henri Mège (1904-1984)

C’est sans nul doute sa mère (Isabelle Mège) qui lui transmis cette passion pour la peinture, il l’observait peindre et ils allaient ensemble visiter des musées. A 14 ans, il est élève au lycée Vaugelas à Chambéry où il se fait remarquer pour  les dessins caricaturaux de ses professeurs. En 1931, il est  envoyé en Indochine où il sera chef de corps. Lors de sa rencontre avec l’empereur Bao Dai, il est nommé écuyer de Sa Majesté et commandant de la garde impériale. Il est fasciné par les paysages que lui offrent le Vietnam, sa passion pour la peinture ne l’ayant pas quitté, il réalise de nombreuses toiles les représentants. Pendant la seconde guerre mondiale, il est fait prisonnier par les japonais. De retour à Chambéry après 1956, il continue à peindre. Il expose ses œuvres à la galerie Mollens aussi bien des paysages savoyards que des paysages vietnamiens. On note une atmosphère indochinoise dans certaines de ses œuvres représentants par exemple le Bourget du Lac, le Granier ou dans d’autres panoramas de la région. Il prend une source d’inspiration chez François Charles Cachoud  notamment dans la réalisation des clairs de lune. Il est un ami de Lucien Poignant.

François Charles Cachoud (1866-1943)

Surnommé le «Corot de la nuit», ce natif de Chambéry, est le maître incontesté des toiles nocturnes. A 17 ans, il quitte le lycée pour se consacrer aux métiers des ponts et chaussées où il fait la connaissance d’Ernest Filliard (grand aquarelliste connu pour ses natures mortes de fleurs). Il part pour Paris pour suivre les cours des Beaux-Arts, il tente diverses techniques : dessin, huile, pastel. Il réalise aussi bien les paysages que les natures mortes et les portraits. Il trouve sa voie en 1905, c’est la peinture de nuit ! Le public raffole de ses œuvres, à chaque expositions, c’est le succès.  C’est le peintre des paysages nocturnes du XXème siècle. Son sujet de prédilection est la représentation des paysages de nuit de Saint-Alban-de-Montbel près d’Aiguebelette, où il a fait construire sa maison en 1910. Il a toujours avec lui son carnet de croquis lors de ses promenades nocturnes où il trouve son inspiration. Le lendemain, comme à son habitude, il reprend son croquis au pastel puis, il fait une étude peinte à l’huile de petit format sur contreplaqué. Cette dernière sera très proche de la version définitive de l’œuvre.

François Charles Cachoud

François Charles Cachoud

François Charles Cachoud

François Charles Cachoud

François Charles Cachoud

Julien Bouvier (1913-1973)

Pupille de la Nation, il commence sa scolarité à Chambéry à l’orphelinat du Bocage ; son père a été tué pendant la première guerre. C’est l’artiste Jean Bugnard qui lui a donné cette passion pour la peinture. A 16 ans, il est reçu premier au concours de l’école des Arts appliqués de Paris. Il y restera 4 ans.  Pour subvenir à ses besoins d’étudiant,  il réalise des dessins publicitaires et illustre des catalogues et des dictionnaires. Il revient à Chambéry pour s’y installer définitivement. C’est lors de randonnée qu’il sort sa palette, puis il termine sa réalisation dans son atelier au 17 rue de la gare à Chambéry, immeuble bombardé par les Alliés en 1944 où bon nombre de ses œuvres disparaitront. Ses lieux favoris sont la chaîne des Belledonne et les environs de Chamonix. Il se tourne vers une peinture structurée, vive et lumineuse.

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